UNE AVENTURE MERVEILLEUSE

Pour commencer, je dois vous avouer que toute ma vie (et je ne suis plus une jeunesse), j’ai toujours eu une peur atroce des chats. Je traversais la rue pour éviter de croiser un chat qui venait à ma rencontre. C’est pourquoi je tiens à partager ma merveilleuse et miraculeuse aventure qui m’est arrivée au mois d’août 2007.

En revenant du cours d’obéissance avec Gimy mon gros Labernois (et oui, aucune crainte des chiens, même les gros), mon fils m’invite à le suivre tout près du fleuve car il entend un petit chat pleurer sans arrêt. Je prends mon courage à deux mains (ou plutôt à deux gants car j’avais pris soin d’enfiler une grosse paire de gants de travail de mon conjoint) et on part à la recherche du fameux petit chat.

Après avoir fouillé quelques buissons, nous apercevons une grosse pierre et, à la base de la pierre, un petit trou d’où provenaient les cris. J’insère ma main toujours gantée et tremblante de peur dans ce trou et en ressort un minuscule petit chaton d’environ 2 semaines. Il était très mal en point et ne bougeait presque plus, sauf ses cris stridents. Je l’amène à l’intérieur de la maison et, après avoir pris des renseignements auprès d’un vétérinaire et des recherches sur internet, nous lui préparons une recette de lait qui peut remplacer le lait maternel. Je lui en donne avec un compte-goutte (n’ayant pas de petit biberon pour chat sous la main) et, après avoir bu environ 1 c. à soupe de ce lait, il s’endort profondément. Nous l’installons dans une boîte de carton, emmitouflé de couvertures afin qu’il se réchauffe. Nous nous relayons, mon fils et moi, car nous devons le nourrir toutes les 2 heures (conseil du vétérinaire), afin qu’il reprenne des forces le plus tôt possible.

Petit à petit, il reprend la forme et est même devenu très tannant. Mon chien Gimy l’adore. Il le suit partout et même que le petit chaton se colle parfois entre ses pattes et Gimy ne bronche pas. Je l’ai surnommé « SUNDY » car il me fait penser à un sunday au caramel (la photo vous l’explique bien!).

À ce moment-là, j’ignore encore si je vais le garder, tout dépendra si j’en aurai peur quand il sera plus âgé. C’est à suivre…

… La suite n’est pas très réjouissante. Sundy n’a pas vécu très longtemps. À peine 2 semaines plus tard, il a eu un accident tellement bête! (écrabouillé en dessous d'un fauteuil) et s’est éteint doucement dans mes bras…

Ma peine fut telle que je ne l’aurais jamais imaginée…. J’avais le cœur en milles miettes…. Je lui avais sauvé la vie et voilà qu’à peine 2 semaines plus tard, on la lui reprend… C’est impensable un événement de la sorte! Quel cauchemar! Je n’en revenais tout simplement pas… Je ne l’acceptais tout simplement pas… Tout ce que je voulais c’était de récupérer mon petit Sundy … Je voulais mon petit chaton qui s’en était sorti à merveille… mon petit chaton qui nous faisait rire avec ses mimiques… ses sauts de joie… Mon conjoint lui avait acheté plusieurs petits jouets qu’il adorait…

Maintenant, il n’était plus et le pire restait à faire. Il fallait que je l’enterre…. Quelle tristesse!... Doucement et tendrement, je l’enveloppai dans sa doudoune préférée, son jouet adoré à ses côtés. Je l’ai déposé dans un boitier et l’enterrai aux pieds de mes pivoines, tout au fond de notre terrain. À chaque fois que je vais voir mes pivoines, je lui dit un ti bonjour....

Mon conjoint était désemparé de me voir pleurer constamment… il ne savait quoi dire… ne savait quoi faire pour me consoler… J’essayais de me calmer… de me dire que ce n’était qu’un chat… que je ne devais pas prendre cet événement si tragiquement… rien à faire… je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer; pendant 2 jours, je n’ai rien pu avaler, je ne dormais presque pas et je tournais en rond toute la journée… La 3e journée fut un peu moins pénible… Je décidai de m’occuper à toutes sortes de choses mais quand ma pensée revenait à mon petit Sundy, je recommençais à pleurer…. J’avais encore peine à y croire… Finalement, ma peine s’atténua au fil des jours…

Au bout de 2 semaines, le désir d’avoir un autre petit chaton ne me quittait plus… Mais pas n’importe lequel chaton… Je voulais avoir un autre petit orphelin… qui avait besoin d’une maman… Au bout de quelques jours, la chance me sourit… Une personne qui demeurait pas très loin de chez moi avait recueilli dernièrement 7 petits chatons dont la mère était décédée lors de son accouchement… J’ai choisi le plus petit des 7 et l’amena dans sa nouvelle maison. Il avait à peine 6 semaines.

Au début, ça me faisait tout drôle…. Je le regardais et ma crainte était de ne pas pouvoir l’aimer autant que Sundy. Mais cette crainte s’est vite envolée… Je l’aime autant que mon premier chat mais différemment. Sundy, c’était spécial… je lui avais sauvé la vie, je l’avais nourri et l’avais vu revenir en santé petit à petit… et grâce à lui, je n’avais plus peur des chats…. Je lui devait donc beaucoup. Flocon, c’est différent (vous verrez par la photo sur mon blog, pourquoi je l’ai prénommé ainsi). Différent car je ne lui ai pas sauvé la vie, je ne l’ai pas sevré et il était en pleine forme car il avait été bien soigné. Cependant, il n’avait plus de maman et il était si menu que je me suis vite attaché à lui. Flocon a maintenant 2 ans. Il a doublé son poids, est très en forme et s’entend à merveille avec notre mastodonte GIMY.

Voilà pour mon histoire merveilleuse. Même si elle est triste au début, elle est pour moi surtout miraculeuse car, grâce à cette aventure, ma peur des chats s’est envolée complètement. Je peux maintenant visiter mes amies sans qu’elles ne soient obligées d’enfermer leur chat dans une autre pièce… Une histoire peut-être triste mais qui m’a beaucoup apporté.

Une retraitée heureuse qui est très fière de pouvoir dire qu’elle adore les chats….!

Création de Gi

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